La charge mentale

La charge mentale

Actuellement on entend fréquement parler de “charge mentale”, que ce soit au sein du foyer ou en entreprise. Mais ce concept est-il défini dans la littérature scientifique ? Selon André TRICOT, ce concept existe depuis les années 60 et dans différents domaines d’application : ergonomie, sports, transports… Du côté de la psychologie cognitive, à la fin des années 80, John SWELLER et Fred PAAS définissent la notion de “charge cognitive” dans le cadre de leurs recherches sur l’apprentissage et la résolution de problème. Dans ce contexte, la charge cognitive concerne en quelques sortes, le “coût” du traitement de l’information pour le système cognitif (ensemble des processus impliqués dans l’apprentissage : Attention, Mémoire à Court Terme, de Travail, à Long Terme…), il y a surcoût ou surcharge si l’on dépasse les ressources disponibles (1), suivant la complexité de la tâche (2) ou la façon dont elle est présentée (3).

exemple :

  1. Calculer mentalement 1564561435/152484 (personnellement ma Mémoire de Travail ne me le permet pas)
  2. Je ne suis pas sûre que la vôtre puisse le faire, donc nous pouvons décider de manière consensuelle que ce calcul mental est “complexe”
  3. poser la division : 1564561435 / 152484 (Oh oui, là tout de suite c’est beaucoup mieux !)

Comme expliqué dans la vidéo : Quand la tête va exploser par VTFS (lien ci-dessous), nous avons tendance à confondre cette notion de surcharge cognitive avec le concept de “charge mentale ménagère”, introduit en sociologie par Monique HAICAULT, pour évoquer les inégalités suivant le genre.

Si la “charge mentale” est devenue une sorte de porte drapeau de nos revendications à la maison, elle peut pourtant s’avérer bien réelle et risquer de conduire au Burn Out. Il existe des solutions, explicitées à la fin de la vidéo ou très prochainement dans notre rubrique “Boite à outils”.

Références :